Parlons des hormones de la faim, de la leptine et de la ghréline. Cet article vous donnera un aperçu de vos fringales et de vos signaux de faim. Ce qui aide et ce qui n’aide pas quand il s’agit de vos hormones de la faim.

La ghréline et la leptine sont deux hormones reconnues pour avoir une influence majeure sur l’équilibre énergétique. La leptine est un médiateur de la régulation à long terme de la balance énergétique, supprimant la prise alimentaire et induisant ainsi une perte de poids. La ghréline, quant à elle, est une hormone à action rapide, jouant un rôle dans l’initiation des repas (source).

Le poids corporel est régulé par un système complexe. Deux hormones qui jouent un rôle important dans la régulation de la prise alimentaire et du poids corporel sont la ghréline et la leptine. Ces deux hormones font partie du système nerveux périphérique et signalent au cerveau, plus précisément au noyau arqué (ARC) de l’hypothalamus, par différentes voies (source).

Leptine

Leptine est sécrétée principalement par les adipocytes, le tissu adipeux (mais aussi par les muscles, le placenta et l’estomac). Elle fonctionne selon une boucle de rétroaction à partir de récepteurs dans le cerveau qui inhibent la prise alimentaire pour réguler le poids et l’homéostasie énergétique.

Les chercheurs suggèrent que l’obésité chez l’homme est due à une résistance à la leptine. On pense que la résistance à la leptine implique une période de suralimentation. La suralimentation entraîne une augmentation des niveaux de leptine, ce qui peut endommager l’hypothalamus. En conséquence, l’hypothalamus devient moins sensible à la leptine, ce qui entraîne une augmentation durable des niveaux de leptine (source).

Ghréline

La ghréline est sécrétée dans l’estomac mais on la trouve également dans le pancréas et le cortex surrénalien. Elle passe dans le sang et communique avec le cerveau, les neurones producteurs de ghréline se trouvent dans l’hypophyse et l’hypothalamus.

La ghréline stimule la sécrétion de l’hormone de croissance, augmente la prise alimentaire et produit une prise de poids. La ghréline est un membre de la famille des peptides motiline, elle stimule la contraction gastrique et améliore la vidange de l’estomac (Feldman, et al., 2010). Les taux de ghréline présentent une augmentation préprandiale (avant les repas) et une diminution postprandiale (après les repas). Les niveaux de ghréline sont également faibles dans l’obésité, alors qu’ils sont élevés pendant le jeûne et dans l’anorexie mentale (source).

Les niveaux de ghréline sont influencés par l’âge, le sexe, l’IMC, l’hormone de croissance, le glucose et l’insuline. La leptine affecte également les niveaux de ghréline. La ghréline joue un rôle central dans la régulation neurohormonale de la prise alimentaire et de l’homéostasie énergétique (source). Alors que la leptine est sécrétée dans par le tissu adipeux et la ghréline dans l’estomac, il a été constaté que la ghréline répond aux changements de poids corporel et non à l’énergie consommée.

Comment vos hormones de la faim réagissent au jeûne

En gros, la façon dont cela devrait fonctionner est que lorsque vous avez plus de graisse corporelle stockée, vos niveaux de ghréline baissent et vos niveaux de leptine augmentent. Votre corps sait qu’il a suffisamment d’énergie pour maintenir l’homéostasie, mais ce n’est pas toujours le cas.

Il y a plusieurs années, de nombreux chercheurs ont commencé à réaliser que la leptine n’est pas seulement l’hormone de la satiété, mais qu’elle joue un rôle important dans la façon dont votre corps gère la privation d’énergie (sous-alimentation ou jeûne). Il a été démontré qu’un jeûne de trois jours entraînait une diminution significative de la leptine plasmatique, sans perte correspondante de tissu adipeux. La baisse de la leptine n’était donc pas corrélée à une diminution de la graisse corporelle. D’autres études ont révélé que la leptine est impliquée dans la réponse de l’organisme à la famine, y compris les changements dans les hormones, et les changements dans la réponse de combat ou de fuite et même la fonction de reproduction (source).

D’autres problèmes comme l’aménorrhée induite par le surentraînement ou l’anorexie mentale sont associés à une faible leptine et montrent une altération similaire de la réponse de combat ou de fuite. Il est important de noter que bon nombre de ces adaptations qui se produisent pendant le jeûne sont réduites ou atténuées chez les personnes obèses (source). Cette adaptation d’une leptine faible est également la raison pour laquelle certaines femmes bénéficient d’une augmentation des glucides dans le cadre d’un régime céto ou d’un régime qui peut souvent imiter le jeûne. À mesure que vous vous rapprochez de votre objectif de poids ou que vous avez moins de tissu adipeux à brûler, vous pouvez constater que votre niveau de faim augmente, car votre niveau de leptine est bas… prenez cela comme un signe que vos hormones vous demandent quelque chose. Essayez de manger des glucides d’aliments entiers comme des fruits ou des légumes racines avec le dîner et voyez comment vous vous sentez.

La leptine a plusieurs effets sur l’homéostasie glucose-insuline, dont certains sont indépendants du poids corporel et de l’adiposité. Ces effets de la leptine sont déterminés de manière centrale dans l’hypothalamus et de manière périphérique dans le pancréas, les muscles et le foie. La leptine a des effets bénéfiques sur le métabolisme glucose-insuline, en diminuant la glycémie, l’insulinémie et la résistance à l’insuline (source).

Résistance à la leptine

La résistance à la leptine, c’est quand le corps n’écoute plus le message de la leptine, donc comme la carence en leptine, on a tout le temps faim et on a tendance à trop manger. La résistance à la leptine se rencontre souvent chez les personnes qui ont été très en surpoids pendant longtemps. Votre cerveau pense que vous devez manger pour éviter de mourir de faim et, pour conserver votre énergie, votre taux métabolique diminue (vous brûlez moins de calories). La résistance à la leptine est l’une des nombreuses raisons de l’échec des régimes. Même si vous perdez de la graisse corporelle, votre taux de leptine peut également baisser et indiquer à votre cerveau que vous êtes affamé et que vous devez stocker de l’énergie (diminution du TMB et augmentation de la faim) (source). Il a été démontré qu’un régime cétogène améliore la sensibilité à la leptine ! C’est un excellent moyen pour ceux qui ont une résistance à la leptine de faire fonctionner à nouveau correctement leurs hormones de la faim.

L’inflammation, le mauvais sommeil et les triglycérides et acides gras libres élevés contribuent tous à des problèmes de niveaux de leptine. Il faut éviter les aliments inflammatoires, bouger notre corps, travailler à optimiser la digestion et manger des protéines qui sont très satisfaisantes. Comme pour tout, la meilleure façon d’optimiser son corps est de se concentrer d’abord sur les bases, de manger des aliments vrais et de gérer le stress. Tous les concepts que je couvre en détail dans mon prochain livre Made Simple.

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