En envisageant un traitement pour le mal des transports, le prestataire médical et le patient doivent comprendre que la prévention est beaucoup plus efficace que d’essayer de « guérir » les symptômes une fois qu’ils ont commencé. Les traitements pharmacologiques et non pharmacologiques sont plus efficaces s’ils sont appliqués avant l’application des stimuli de mouvement et devraient certainement être plus efficaces s’ils sont appliqués avant l’apparition de symptômes significatifs.

De multiples traitements pharmacologiques existent. Comme indiqué précédemment, ils sont plus efficaces pour prévenir le mal des transports que pour le traiter et doivent être pris avant l’exposition aux mouvements. Pour choisir un traitement pharmacologique, il faut tenir compte de l’âge du patient, de ses comorbidités et de ses médicaments actuels, ainsi que de la durée du voyage au cours duquel le patient peut être sensible au mal des transports. Les deux classes les plus couramment utilisées sont les agents anticholinergiques (scopolamine) et les antihistaminiques (dimenhydrinate). Ils sont abordés en détail, par classe, dans la rubrique Médicaments.

Prévention non pharmacologique

Bien que les traitements pharmacologiques du mal des transports soient généralement très efficaces, il faut également essayer les traitements non pharmacologiques de prévention. Reconnaître les situations et les mouvements qui sont susceptibles de produire le mal des transports est le facteur le plus important pour permettre la prévention des symptômes. Minimiser la quantité d’informations sensorielles vestibulaires, visuelles et proprioceptives conflictuelles est l’objectif de la plupart des traitements non pharmacologiques.

Éviter complètement les stimuli de mouvement inconfortables en ne voyageant pas est rarement pratique, mais choisir des véhicules qui produisent une quantité minimale de mouvement peut aider. Les grands navires sur une mer calme, les voitures confortables (en prenant place sur les sièges avant) et les trains à accélération régulière produisent moins de symptômes que les petits bateaux par mauvais temps, les bus sur les routes de montagne et les trains à bascule.

Habituation

Les patients qui s’acclimatent lentement aux stimuli de mouvement présentent généralement des symptômes moins graves. Par exemple, s’ils se préparent à un voyage en mer, les patients devraient visiter le navire à quai le plus tôt possible et passer le plus de temps possible à l’intérieur d’un port calme avant de faire l’expérience de la haute mer.

Positionnement sur le véhicule

Sélectionner la partie la plus stable du navire est utile. Les patients doivent essayer de se placer près de la ligne centrale du navire et le plus près du sol ou de la ligne de flottaison. À l’inverse, les emplacements situés sous le pont et en hauteur dans le navire produisent souvent les mouvements les plus inconfortables. Le fait de soutenir la tête afin de minimiser les mouvements supplémentaires de la tête et de réduire la tension du cou aide à réduire les stimuli vestibulaires et proprioceptifs.

Après avoir tenté de diminuer la quantité de mouvement, on peut essayer d’ajuster les caractéristiques du mouvement. Faire face à l’avant ou en ligne avec la direction du mouvement le plus important peut réduire la quantité de mouvement hors axe, ce qui peut réduire les symptômes. Incliner la tête en arrière de 30º ou plus peut atténuer les symptômes en isolant le mouvement sur un seul axe à l’intérieur du canal semi-circulaire.

Tenter de réduire les stimuli visuels conflictuels peut être accompli au mieux en essayant de maintenir un horizon visuel stable avec une vue aussi étendue que possible. Regarder le sol ou l’eau peut sembler confortable, mais regarder l’horizon ou regarder vers le haut est plus susceptible de minimiser les symptômes. Les patients doivent éviter les espaces fermés sans horizon précis. Les sièges de fenêtre et les endroits en plein air sont préférables. Si possible, regarder vers l’avant en direction de la source du mouvement afin de pouvoir anticiper les mouvements est optimal.

La position du corps est également très importante. En plus de minimiser les mouvements de la tête et les torsions du cou par rapport au corps du patient, les patients doivent regarder vers l’avant à l’endroit où se trouve le véhicule avec un minimum de mouvements. Se tenir debout en toute sécurité avec les genoux fléchis et anticiper activement le mouvement peut être efficace.

Enfin, s’allonger complètement sur le ventre (avec les yeux fermés) réduit souvent les symptômes à un niveau gérable probablement en alignant l’entrée proprioceptive symétrique du corps entier.

Activité sur le véhicule

Les patients doivent être informés d’éviter de travailler de près, de lire ou de regarder un écran vidéo. Les lunettes de soleil peuvent réduire l’entrée visuelle et peuvent être bénéfiques. Si les autres stratégies préventives ne parviennent pas à améliorer les symptômes, fermer les yeux peut les réduire.

Piloter le navire est une autre méthode pour synchroniser les stimuli visuels, vestibulaires et proprioceptifs. Le pilotage oblige le patient à regarder l’horizon visuel, à stabiliser sa tête et à recevoir des entrées proprioceptives de la roue par l’intermédiaire de ses bras. Un bénéfice psychologique est probable en prenant le contrôle de leur situation.

Traitements non pharmacologiques

Discuter des symptômes du mal des transports précipite souvent l’état et augmente fréquemment la sévérité des symptômes chez les personnes présentant des symptômes légers. Les patients doivent essayer de réduire autant que possible les autres stimuli nocifs. Éviter tout stimulus nocif tel que les odeurs, en particulier l’odeur des vomissements ou des hydrocarbures. Il est essentiel d’éviter l’alcool et les autres substances produisant des nausées. L’arrêt de l’ingestion de nicotine peut réduire les symptômes. La caféine peut augmenter les nausées de certains patients. Il a été démontré que la respiration contrôlée supprime les symptômes dans les cas légers.

Les patients doivent éviter de se déshydrater, d’avoir trop froid, trop chaud, ou toute autre source d’inconfort.

Une petite étude a suggéré que le mal des transports induit visuellement peut être atténué par des odeurs agréables.

L’importance des facteurs psychologiques et émotionnels sur l’expérience du mal des transports ne peut être négligée. Les patients qui sont anxieux à propos d’autres parties de leur expérience de voyage sont beaucoup plus susceptibles de rapporter les sensations du mal des transports comme extrêmement désagréables, tandis que les individus qui surmontent fréquemment des stimuli nocifs désagréables rapportent souvent le mal des transports comme un inconvénient mineur.

Les conseils pour aider à minimiser le mouvement sont les suivants :

  • Prenez un véhicule stable.

  • Occupation de l’emplacement au centre ou à l’avant du véhicule.

  • Choisissez un emplacement près de la ligne médiane du véhicule.

  • Choisissez un emplacement au rez-de-chaussée ou à la ligne de flottaison.

Les conseils pour réduire les symptômes vestibulaires sont les suivants :

  • Réduire les mouvements hors axe.

  • Soutenir la tête.

  • Recliner la tête en arrière de 30º.

Les conseils visuels pour minimiser le mal des transports sont les suivants :

  • Tenter de voir un large horizon.

  • Regarder vers le mouvement.

  • Ne faites pas de travail rapproché ou de lecture.

  • Portez des lunettes de soleil.

  • Fermettez vos yeux.

Les conseils proprioceptifs pour minimiser le mal des transports sont les suivants :

  • Connexion avec le dispositif de direction.

  • Soutenir la tête

  • Éviter la torsion du cou

  • Se tenir debout

  • .

    Reclinez-vous autant que possible

  • Couchez-vous

Les autres conseils pour réduire le mal des transports sont les suivants :

  • Augmenter lentement l’effort de mouvement.

  • Si possible, pilotez le véhicule.

  • Évitez les autres stimuli nocifs.

  • Évitez les odeurs nocives.

  • Évitez l’alcool.

  • Évitez la déshydratation.

  • Restez confortablement au chaud et au sec.

  • Mangez des repas mous, fades et légers.

  • Évitez de discuter du mal des transports.

  • Traiter la gastrite.

  • Contrôler les émotions négatives.

Traitements de médecine alternative

L’acupuncture et l’acupression ont été signalées pour réduire à la fois le mal des transports et les nausées pendant de nombreuses années. De nombreux produits commerciaux prétendent traiter le mal des transports en appliquant une stimulation (par exemple, aiguilles, pression, courant électrique, champs magnétiques, plâtre de capsicum) au point de pression P6 sur le poignet. Aucun de ces dispositifs ne s’est avéré efficace par rapport aux placebos dans des essais de bonne qualité.

Bien qu’une vaste revue systématique et une méta-analyse n’aient pas montré que la stimulation P6 était efficace pour prévenir les nausées postopératoires, certains articles ont montré qu’ils étaient efficaces pour réduire les symptômes du mal des transports dans quelques petites études.

Autres modalités de traitement

Une foule de technologies a tenté de prévenir le mal des transports en laboratoire et dans des conditions réelles. Ces dispositifs tentent généralement de synchroniser le visuel et le vestibulaire en modifiant l’entrée visuelle. Aucun ne s’est avéré efficace dans des conditions réelles.

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