La monométhylhydrazine (mono-méthyl hydrazine, MMH) est une hydrazine chimique mortelle et volatile dont la formule chimique est CH3(NH)NH2. Elle est utilisée comme propergol dans les moteurs de fusée bipropulseurs car elle est « hypergolique » avec divers oxydants tels que le tétroxyde d’azote (N
2O
4) et l’acide nitrique (HNO
3). En tant que propergol, il est décrit dans la spécification MIL-PRF-27404.
Noms | |
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Nom IUPAC
Méthylhydrazine
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Systématique IUPAC. name
Méthyldiazane
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Identifiants | |
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Modèle 3D (JSmol)
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635645 | |
ChEMBL |
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ChemSpider |
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ECHA InfoCard | 100.000.429 |
Numéro CE |
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MeSH | Monométhylhydrazine |
PubChem CID
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Numéro RTECS |
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UNII |
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Numéro de l’ONU | 1244 |
Tableau de bord CompTox (EPA)
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Propriétés | |
CH6N2 | |
Masse molaire | 46.073 g-mol-1 |
Apparence | Fumée, liquide incolore |
Odeur | Fishy, ammoniacale |
Densité | 875 mg-mL-1 (à 20 °C) |
Point de fusion | -52 °C (-62 °F ; 221 K) |
Point d’ébullition | 87.50 °C ; 189,50 °F ; 360,65 K |
Miscible | |
log P | -1.318 |
Pression de vapeur | 5,00 kPa (à 20 °C) |
Indice de réfraction (nD)
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1.4325 |
Thermochimie | |
Capacité thermique (C)
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134,93 J-K-1-mol-1 |
Std molaire
entropie (So298) |
165.94 J-K-1-mol-1 |
Enthalpie std de
formation (ΔfH⦵298) |
54.14 kJ-mol-1 |
Enthalpie std de
combustion (ΔcH⦵298) |
-1305.8 – -1304.6 kJ-mol-1 |
Dangers | |
Fiche de données de sécurité | inchem.org |
Pictogrammes GHS | |
Mot de signalisation GHS | Danger |
H225, H300, H311, H314, H330, H351, H411 | |
P210, P260, P273, P280, P284 | |
NFPA 704 (diamant de feu) | |
Point d’éclair | -8 °C ; 17 °F ; 265 K |
196 °C (385 °F ; 469 K) | |
Limites d’explosivité | 2.5-92% |
Dose ou concentration létale (DL, CL) : | |
LD50 (dose médiane)
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32 mg-kg-1 (oral, rat) |
LC50 (concentration médiane)
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34 ppm (rat, 4 h) 74 ppm (rat, 4 h) 162 ppm (singe, 1 hr) 195 ppm (chien, 30 min) 145 ppm (singe, 30 min) 272 ppm (souris, 30 min) 427 ppm (rat, 30 min) 56 ppm (souris, 4 hr) 143 ppm (hamster, 4 hr) |
NIOSH (limites d’exposition sanitaire américaines) : | |
PEL (admissible)
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C 0.2 ppm (0,35 mg-m-3) |
REL (Recommended)
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Ca C 0,04 ppm (0.08 mg-m-3) |
IDLH (Danger immédiat)
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Ca |
Composés apparentés composés | |
Composés apparentés
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Sauf indication contraire, les données sont données pour les matériaux dans leur état standard (à 25 °C , 100 kPa).
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vérifier (qu’est-ce que ?) | |
Références infobox | |
Le MMH est un dérivé de l’hydrazine qui était autrefois utilisé dans les moteurs du système de manœuvre orbitale (OMS) et du système de contrôle de réaction (RCS) de la navette spatiale de la NASA, qui utilisaient le MMH et le MON-3 (un mélange de tétroxyde d’azote avec environ 3 % de monoxyde d’azote). Ce produit chimique est toxique et cancérigène en petites quantités, mais il est facilement stocké en orbite, offrant des performances modérées pour un poids très faible du système de réservoir de carburant. La MMH et son parent chimique, la diméthylhydrazine asymétrique (UDMH), présentent l’avantage essentiel d’être suffisamment stables pour être utilisées dans des moteurs de fusée à refroidissement régénératif. L’Agence spatiale européenne (ESA) a tenté de rechercher de nouvelles options en termes de combinaisons de fusées bipropulsives pour éviter d’utiliser des produits chimiques mortels tels que la MMH et ses parents.
La MMH serait la principale cause de la toxicité des champignons du genre Gyromitra, notamment la fausse morille (Gyromitra esculenta). Dans ces cas, la MMH est formée par l’hydrolyse de la gyromitrine.
La monométhylhydrazine est considérée comme un cancérogène professionnel possible, et les limites d’exposition professionnelle à la MMH sont fixées à des niveaux de protection pour tenir compte de la cancérogénicité possible.
Une utilisation connue de la MMH est la synthèse du suritozole.