PRECAUTIONS

Généralités

La méthyldopa doit être utilisée avec prudence chez les patients ayant des antécédents de maladie ou de dysfonctionnement hépatique (voir MISES EN GARDE).

Certains patients prenant de la méthyldopa présentent un œdème clinique ou une prise de poids qui peuvent être contrôlés par l’utilisation d’un diurétique. La méthyldopa ne doit pas être poursuivie si l’œdème progresse ou si des signes d’insuffisance cardiaque apparaissent.

L’hypertension est parfois réapparue après une dialyse chez des patients traités par la méthyldopa car le médicament est éliminé par cette procédure.

Rares sont les mouvements involontaires choréo-athétosiques qui ont été observés pendant le traitement par la méthyldopa chez des patients atteints d’une maladie cérébrovasculaire bilatérale grave. Si ces mouvements surviennent, arrêter le traitement.

Essais de laboratoire

Un hémogramme, un test de Coombs et des tests de la fonction hépatique sont recommandés avant l’initiation du traitement et à intervalles périodiques (voirMISES EN GARDE).

Carcinogenèse, mutagenèse, altération de la fertilité

Aucune preuve d’un effet tumorigène n’a été observée lorsque le méthyldopaw a été administré pendant 2 ans à des souris à des doses allant jusqu’à 1800 mg/kg/jour ou à des rats à des doses allant jusqu’à 240 mg/kg/jour (30 et 4 fois la dose maximale recommandée chez l’homme chez les souris et les rats, respectivement, lorsqu’on les compare sur la base du poids corporel ; 2.5 et 0,6 fois la dose maximale recommandée chez l’homme chez la souris et le rat, respectivement, lorsqu’on les compare sur la base de la surface corporelle ; les calculs supposent un poids de patient de 50 kg).

La méthyldopa n’était pas mutagène dans le test d’Ames et n’a pas augmenté les aberrations chromosomiques ou les échanges de chromatides soeurs dans les cellules ovariennes de homard chinois. Ces études in vitro ont été réalisées avec et sans activation métabolique exogène.

La fécondité n’a pas été affectée lorsque la méthyldopa a été administrée à des rats mâles et femelles à raison de 100 mg/kg/jour (1,7 fois la dose journalière maximale humaine si l’on compare sur la base du poids corporel ; 0,2 fois la dose journalière maximale humaine si l’on compare sur la base de la surface corporelle). La méthyldopa a diminué le nombre de spermatozoïdes, la motilité des spermatozoïdes, le nombre de spermatides tardives et l’indice de fertilité masculine lorsqu’elle a été administrée à des rats mâles à des doses de 200 et 400 mg/kg/jour (3,3 et 6,7 fois la dose quotidienne maximale humaine lorsqu’elle est comparée sur la base du poids corporel;0,5 et 1 fois la dose quotidienne maximale humaine lorsqu’elle est comparée sur la base de la surface corporelle).

Grossesse

Effets tératogènes

Grossesse catégorie B

Les études de reproduction réalisées avec la méthyldopa à des doses orales allant jusqu’à 1000 mg/kg chez la souris, 200 mg/kg chez le lapin et 100 mg/kg chez le ratn’ont révélé aucun signe d’atteinte au fœtus. Ces doses sont 16,6 fois, 3,3 fois et 1,7 fois, respectivement, la dose quotidienne maximale chez l’homme lorsqu’elles sont comparées sur la base du poids corporel ; 1,4 fois, 1,1 fois et 0,2 fois, respectivement, lorsqu’elles sont comparées sur la base de la surface corporelle ; les calculs supposent un poids de patient de 50 kg. Il n’existe cependant pas d’études adéquates et bien contrôlées chez les femmes enceintes au cours du premier trimestre de la grossesse. Comme les études sur la reproduction chez les animaux ne sont pas toujours prédictives de la réponse chez l’humain, la méthyldopa ne devrait être utilisée pendant la grossesse que si elle est clairement nécessaire.

Les rapports publiés sur l’utilisation de la méthyldopa pendant tous les trimestres indiquent que si ce médicament est utilisé pendant la grossesse, la possibilité d’un préjudice pour le foetus semble éloignée. Dans cinq études, dont trois étaient contrôlées, portant sur 332 femmes enceintes hypertendues, le traitement par la méthyldopa a été associé à une amélioration de l’issue fœtale. La majorité de ces femmes se trouvaient au troisième trimestre lorsque le traitement par la méthyldopa a été amorcé.

Dans une étude, les femmes qui avaient commencé un traitement par la méthyldopa entre les semaines 16 et 20 de la grossesse ont donné naissance à des enfants dont le tour de tête moyen était légèrement réduit (34,2 ± 1,7 cm contre 34,6 ± 1,3 cm). Le suivi à long terme de 195 (97,5 %) des enfants nés de femmes enceintes traitées par méthyldopa (y compris celles qui ont commencé le traitement entre la 16e et la 20e semaine) n’a pas permis de mettre en évidence d’effet indésirable significatif sur les enfants. À l’âge de 4 ans, le retard de développement couramment observé chez les enfants nés de mères hypertendues était moins évident chez ceux dont la mère avait été traitée par la méthyldopa pendant la grossesse que chez ceux dont la mère n’avait pas été traitée. Les enfants du groupe traité ont obtenu des résultats systématiquement plus élevés que les enfants du groupe non traité pour cinq indices majeurs du développement intellectuel et moteur. A l’âge de 7 ans et demi, les scores de développement et les indices d’intelligence n’ont montré aucune différence significative chez les enfants de femmes hypertendues traitées ou non traitées.

Mères allaitantes

La méthyldopa apparaît dans le lait maternel. Par conséquent, la prudence s’impose lorsque la méthyldopa est administrée à une femme qui allaite.

Utilisation pédiatrique

Il n’existe pas d’essais cliniques bien contrôlés chez les patients pédiatriques. Les informations sur la posologie chez les patients pédiatriques sont étayées par les données de la littérature publiée concernant le traitement de l’hypertension chez les patients pédiatriques. (Voir POSOLOGIE ET ADMINISTRATION.)

Utilisation gériatrique

Sur le nombre total de sujets (1 685) dans les études cliniques sur la méthyldopa, 223 patients étaient âgés de 65 ans et plus, tandis que 33 patients étaient âgés de 75 ans et plus. Aucune différence globale d’innocuité ou d’efficacité n’a été observée entre ces sujets et les sujets plus jeunes, et d’autres expériences cliniques rapportées n’ont pas identifié de différences dans les réponses entre les patients âgés et les patients plus jeunes, mais on ne peut exclure une plus grande sensibilité de certains individus plus âgés. (Voir POSOLOGIE ET ADMINISTRATION.)

On sait que ce médicament est excrété en grande partie par le rein, et le risque de réactions toxiques à ce médicament peut être plus élevé chez les patients dont la fonction rénale est altérée. Les patients âgés étant plus susceptibles d’avoir une fonction rénale diminuée, il convient d’être prudent dans le choix de la dose et il peut être utile de surveiller la fonction rénale.

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