Linz en Autriche va devenir une ville pilote de mobilité aérienne urbaine (UAM), tandis que Dubaï porte son attention sur les détails les plus fins pour faire des taxis volants une réalité.

L’autorité des routes et des transports de Dubaï (RTA) et les services de navigation aérienne de Dubaï (DANS) ont signé un protocole d’entente (MOU) pour échanger leur expertise sur les véhicules aériens autonomes.

Ils collaboreront dans des domaines tels que la législation ; les programmes d’essais ; l’identification des routes aériennes des véhicules et des sites de décollage et d’atterrissage ; et la sûreté et la sécurité relatives à la mobilité aérienne urbaine.

Ahmed Hashim Behrouzian, directeur exécutif de la Fondation des transports publics et chef de l’équipe du projet de véhicules aériens autonomes de la RTA, a déclaré : « Le protocole d’accord fait partie de nos mesures de promotion de la stratégie de conduite autonome intelligente de Dubaï, qui vise à convertir 25 % de tous les déplacements à Dubaï en vols autonomes par le biais de divers moyens de transport d’ici 2030, ainsi qu’à intégrer les transports de masse et à améliorer le bonheur de la population, en fournissant des canaux de transport faciles, rapides et innovants. »

Dubaï devrait être la rampe de lancement des taxis aériens commerciaux, les services devant commencer d’ici 2022. Il a effectué des tests avancés avec des entreprises de véhicules aériens autonomes telles que Volocopter et EHang.

Intégrer l’UAM

EHang a également annoncé récemment qu’il travaillait avec la ville de Linz, le groupe aérospatial FACC et d’autres partenaires locaux sur un projet pilote UAM. Après l’identification d’une route d’essai appropriée passant au-dessus de zones inhabitées, la construction de l’infrastructure est prévue pour 2021 et les vols d’essai auront lieu « dans un avenir proche », a déclaré EHang.

Le projet pilote étudiera l’aspect pratique de la mise en œuvre dans les zones urbaines, l’acceptation par les citoyens et l’impact environnemental.

« L’aspect de service public sera également pris en compte, car l’UAM ne concerne pas seulement l’achat d’avions par des clients privés. Au contraire, les avantages publics sont primordiaux, en mettant l’accent sur l’intégration dans un plan de transport global », indique un communiqué d’EHang.

Huazhi Hu, fondateur, président et PDG d’EHang, a commenté : « Nous mettrons en œuvre l’ensemble de la chaîne de valeur nécessaire aux opérations de l’UAM, ainsi que la démonstration des voyages d’expérience des passagers. Les systèmes de réservation, les processus d’embarquement et les questions relatives au service après-vente joueront un rôle. Au cours de ce processus de bout en bout, nous serons également en mesure d’apprendre et d’améliorer nos solutions en cours de route. Nous devons commencer à penser à la mise en œuvre dès aujourd’hui, parallèlement aux processus réglementaires en cours, car les deux bénéficieront l’un de l’autre. Enfin, nous voulons impliquer les gens et les laisser toucher, sentir et expérimenter l’UAM autant que possible aujourd’hui. »

La ville de Linz n’a pas répondu à une demande de commentaire.

Décollage

Selon un rapport de décembre de la société de recherche et de conseil Frost & Sullivan, environ 50 villes dans le monde évaluent la viabilité de l’UAM, motivées principalement par la congestion et les infrastructures routières surchargées. Il prévoit que le marché du taxi aérien connaîtra un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 45,9 % entre 2022 et 2040. Le secteur devrait être initialement dominé par des véhicules hybrides pilotés, les taxis aériens électriques faisant leurs débuts après 2025, suivis par les véhicules aériens autonomes à partir de 2030.

Si COVID-19 peut retarder certains développements à court terme, le cabinet de conseil en gestion Roland Berger a récemment conclu qu’il aura peu d’impact à long terme sur la croissance du marché des UAM. Il prévoit que 160 000 drones passagers seront en service d’ici 2050.

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