Vie jeune :

Amber Alyssa Tuccaro est née le 3 janvier 1990 dans le nord de l’Alberta, au Canada. Adoptée par les parents Andrew et Vivian « Tootsie » Tuccaro lorsqu’elle était bébé, elle a été accueillie dans une famille qui comprenait déjà quatre frères aînés aimants. La famille, qui est membre de la Première Nation crie Mikisew, a fait sa vie à Fort Chipewyan avant de s’installer plus tard à Fort McMurray.

En grandissant, Amber était décrite comme la prunelle des yeux de sa mère et était connue pour être une lumière vive dans sa famille. Son frère, Paul Tuccaro, se souvient avoir été farouchement protecteur de sa sœur adoptive. C’était une jeune femme pleine de vie avec de grands rêves, et elle ne manquait jamais de faire rire son entourage. Elle aimait chanter et danser, et bien que sa mère dise qu’elle n’était particulièrement douée ni pour l’un ni pour l’autre, le couple riait quand Amber lui disait qu’elle serait un jour une grande star.

En 2010, Amber, 20 ans, était la mère d’un fils nommé Jacob. Le bébé de 14 mois était adoré par sa jeune mère, qui prenait très au sérieux la responsabilité de s’occuper de lui. Elle partageait avec lui son amour de la musique et de la danse, lui chantant souvent  » You Are My Sunshine  » de Johnny Cash.

Amber rêvait de trouver son propre logement et de donner une bonne vie à Jacob. Cependant, trouver une maison à Fort McMurray s’est avéré difficile. Ainsi, elle a séjourné trois fois à Unity House, un organisme qui offre aux gens des ressources, afin qu’ils puissent trouver un endroit où vivre. La transition s’est avérée difficile pour Amber, qui demandait à chaque fois à sa mère de venir la chercher et de la ramener à la maison familiale.

Alors qu’elle se trouvait à Unity House, Amber a rencontré la femme qui allait devenir l’une des dernières personnes à la voir vivante.

DISAPPEARANCE:

Le 17 août 2010, la femme qu’Amber a rencontrée à Unity House est passée à la résidence Tuccaro et a invité la jeune mère à prendre l’avion avec elle de Fort McMurray à Edmonton. Pendant que la femme réservait les billets d’avion, Vivian a fait part à Amber des réserves qu’elle avait concernant ce voyage spontané. Amber a minimisé les inquiétudes de sa mère, disant qu’elle ne serait absente que deux jours, et les deux femmes, ainsi que Jacob, ont fait le voyage vers le sud.

Pour économiser de l’argent, le couple a choisi de réserver une chambre de motel dans la ville voisine de Nisku, en Alberta, qui était connue pour ses tarifs d’hôtel moins chers, comparativement à la capitale de la province. Ils se sont enregistrés au Nisku Place Motel, situé près de l’aéroport international d’Edmonton, avec l’intention de se rendre à Edmonton plus tard.

Entre 19h30 et 20h30 le 18 août, Amber a quitté le motel, laissant Jacob aux soins de son compagnon de voyage. Les sources diffèrent quant à la raison de ce départ. Certaines affirment qu’elle est sortie pour acheter de la nourriture et d’autres disent qu’elle était trop excitée de visiter Edmonton et a décidé d’y aller tôt. Ce qui est confirmé, c’est qu’elle avait fait de l’auto-stop avant de monter dans le véhicule d’un homme inconnu. L’auto-stop était un sujet dont Vivan avait toujours parlé à sa fille, lui disant à de nombreuses reprises de faire semblant d’être au téléphone avec quelqu’un, même s’il n’y avait personne sur l’autre ligne, par mesure de précaution et de sécurité.

Lorsqu’Amber n’est pas revenue à la chambre de motel le 19 août, la femme avec qui elle avait voyagé a contacté Vivian. Comme il n’était pas dans les habitudes de sa fille de ne pas être en contact avec elle, elle a été immédiatement alarmée et a contacté la GRC. La réponse qu’elle a reçue était troublante, car l’agent lui a dit qu’Amber était probablement en train de faire la fête et qu’elle reprendrait bientôt contact, et que ce n’est qu’après 24 heures qu’un rapport de disparition pourrait être déposé. Vivian n’était pas d’accord avec cela, car elle savait que sa fille n’aurait jamais laissé Jacob derrière elle, surtout avec quelqu’un qu’elle connaissait à peine.

INVESTIGATION &DÉCOUVERTE:

La femme avec laquelle Amber était ne peut pas être nommée publiquement en raison de la nature continue de l’enquête.

Le 28 août 2010, un agent de la GRC a recommandé que l’affaire soit classée et qu’Amber soit retirée de la base de données nationale des personnes disparues après que des rapports aient été reçus sur des observations potentielles et des activités sur les médias sociaux. On dit que l’agent n’a pris aucune mesure pour vérifier l’exactitude de ces rapports. Quelques jours plus tard, un agent des relations avec les médias de la GRC de Leduc a déclaré à un journal local qu’il n’y avait aucune raison de croire qu’Amber était en danger. Il a également affirmé que la femme disparue se trouvait à Edmonton. L’exactitude de cette affirmation a été examinée par la Commission civile d’examen et de plaintes de la GRC.

Tôt dans l’enquête, la GRC a pris la décision de retirer Amber de la base de données des personnes disparues, une décision qui, selon sa famille, a compromis l’enquête. Il a fallu à Vivian un mois pour que sa fille soit réinscrite sur la liste, mais cela s’est avéré être le premier de nombreux problèmes auxquels la famille allait être confrontée. Plus tard, la famille a appris que les biens qu’Amber avait laissés dans la chambre de motel n’avaient pas été traités pendant des mois avant d’être détruits à leur insu. En plus de se demander si certains des biens d’Amber auraient pu être sauvés comme preuves potentielles, Vivian aurait souhaité qu’ils lui soient rendus en raison de leur valeur sentimentale.

Vivian n’a été interrogée par la GRC que quatre mois après la disparition d’Amber.

En octobre 2010, Amber a été l’une des femmes honorées lors de la marche de sensibilisation Edmonton Sisters In Spirit-Stolen Sisters, un événement populaire apolitique destiné à protester contre la violence à laquelle les femmes autochtones sont confrontées.

La description du véhicule dans lequel on a vu Amber monter le soir de sa disparition n’a pas été rendue publique.

En 2011, la famille Tuccaro et l’Organisation de sensibilisation aux sœurs volées ont organisé la marche de sensibilisation à Amber Alyssa Tuccaro à l’église Sacred Heart of the First Peoples. La marche, qui s’efforçait de sensibiliser le public à la disparition des femmes autochtones, a été suivie d’une veillée, et nombre de ses participants avaient fait le déplacement depuis le nord de l’Alberta.

En août 2012, la GRC a publié une partie d’une minute d’un appel téléphonique de 17 minutes qu’Amber avait eu avec son frère le soir de sa disparition. L’appel sortant enregistré avait été fait alors qu’il était détenu au centre de détention provisoire d’Edmonton. L’extrait, qui, selon Paul Tuccaro, était entre les mains des enquêteurs depuis environ un an avant sa diffusion, a été partagé dans l’espoir de générer de nouvelles pistes, et cela reste la seule fois dans l’histoire du Canada où la GRC a rendu public un enregistrement audio au cours d’une enquête sur un homicide. Dans l’enregistrement, on entend Amber parler à un homme dont l’identité n’a pas été divulguée et pourrait encore être inconnue. La transcription de la conversation du couple est la suivante :

Amber Tuccaro : On est par où ?

Homme non identifié : Nous allons juste au sud de Beaumont. Er- nord de Beaumont.

Amber Tuccaro : Nous nous dirigeons vers le nord de Beaumont. Yo, où allons-nous ?

Homme non identifié : Juste…

Amber Tuccaro : Non, c’est un…

Mâle non identifié : La route de derrière.

Amber Tuccaro : Tu te fous de moi ?

Homme non identifié : Non, je ne me moque pas de vous.

Amber Tuccaro : Vous feriez mieux de ne pas prendre… Vous feriez mieux de ne pas m’emmener là où je ne veux pas aller. Je veux aller en ville, ok ?

Mâle non identifié : Au bout de la rue.

Amber Tuccaro : Yo, on ne va pas aller en ville, n’est-ce pas ?

Homme non identifié : On y va. Nous allons…

Amber Tuccaro : Non, nous n’allons pas.

Homme non identifié : Oui…

Amber Tuccaro : Alors où est-ce que ça va, putain ?

Homme non identifié : A la 50ème rue.

Amber Tuccaro : 50ème rue. Etes-vous sûr ?

Homme non identifié : Absolument.

Amber Tuccaro : Yo, où allons-nous ?

Homme non identifié : 50ème rue.

Amber Tuccaro : 50ème rue.

Homme non identifié : 50ème rue.

Amber Tuccaro : Est, c’est ça ?

Homme non identifié : Est.

Amber Tuccaro : Over Now.

Homme non identifié : Gravier.

Amber Tuccaro :

Les enquêteurs pensent que l’homme non identifié conduisait Amber au sud-est sur les routes rurales du comté de Leduc, au lieu de se diriger vers Edmonton. Dès sa diffusion, trois femmes se sont manifestées, affirmant reconnaître la voix sur l’enregistrement. Elles ont toutes identifié le même homme, mais après avoir fait l’objet d’une enquête de la GRC, il a été innocenté de toute implication dans l’affaire et a été jugé comme n’étant pas l’homme dont la voix figure sur l’enregistrement.

Vivian a partagé l’enregistrement sur les médias sociaux tous les jours, exhortant les gens à se manifester. Paul a partagé sa confusion quant aux raisons pour lesquelles personne ne s’est présenté avec l’identité de l’homme inconnu.

Le 1er septembre 2012, un groupe de cavaliers récréatifs a localisé un crâne humain sur une propriété rurale dans le comté de Leduc et a immédiatement contacté les autorités. La zone se trouve au sud du motel où Amber avait séjourné et à seulement 35 km d’Edmonton. La découverte a entraîné deux jours de recherches au sol dans la région et, bien qu’elle soit survenue quelques jours seulement après la diffusion de l’enregistrement audio, la GRC affirme qu’il n’y a aucun lien entre les deux. Le Bureau du médecin légiste d’Edmonton et le Service de l’identité judiciaire de la GRC ont déterminé, à partir des dossiers dentaires, que la dépouille appartenait à Amber Tuccaro. La cause de son décès n’a pas été divulguée.

Après la découverte des restes d’Amber, son cas a été pris en charge par l’unité KARE de la GRC, qui est une sous-unité de l’unité des personnes disparues de la Division K de l’organisation qui se concentre sur les homicides et les disparitions de personnes vulnérables. Sa mort a été jugée suspecte.

Les restes partiels de quatre autres femmes ont été retrouvés à quelques kilomètres de l’endroit où se trouvait celui d’Amber. Cela a amené certains à croire que le meurtre d’Amber et ceux des quatre femmes sont l’œuvre d’un tueur en série, une possibilité que la GRC n’écarte pas. Les quatre femmes sont Edna Bernard, disparue le 22 septembre 2002, Katie Sylvia Ballantyne, disparue le 28 avril 2003, Delores Brower, disparue le 15 mai 2004, et Corrie Ottenbreit, disparue le 9 mai 2004. Toutes étaient autochtones et faisaient de l’auto-stop au moment de leurs disparitions.

En 2013, la GRC a placé deux panneaux d’affichage près de l’endroit où les restes ont été trouvés, dans le cadre d’une campagne d’affichage qu’elle menait à l’époque. L’un d’eux a été installé à l’intersection de la route 814 et de la route de l’aéroport, près de Nisku, et les deux ont été déplacés à des endroits différents toutes les quelques semaines pour s’assurer que le plus grand nombre de personnes possible les voient.

Le 20 mars 2014, Vivian a déposé une plainte officielle auprès du président de la Commission des plaintes du public au sujet de la GRC de Leduc. La plainte faisait état de nombreux problèmes liés à l’enquête, notamment la minimisation de la disparition d’Amber et la destruction d’éventuelles preuves. Vivian estimait qu’elle avait le droit de savoir certaines choses concernant l’enquête, car elle avait plus de questions que de réponses.

La famille a dit à de nombreuses reprises que la GRC avait mal géré l’affaire. Ils sont passés d’un agent à l’autre pendant toute la durée de l’enquête, et très peu de contacts ont été établis avec eux.

En janvier 2015, la deuxième danse ronde commémorative annuelle d’Amber Alyssa Tuccaro a eu lieu à Fort Chipewyan afin de sensibiliser les gens au meurtre de la jeune femme. Il s’agissait d’une cérémonie de guérison pour les personnes présentes, servant à rappeler qu’Amber était aimée et que sa mort a affecté de nombreuses personnes dans la petite communauté du Nord. Une table a été dressée avec des brochures donnant des conseils à prendre en compte par les femmes pour rester en sécurité. Après son retour dans la région, Vivian a décidé d’organiser cet événement annuel pour compenser les ressources limitées dont elle disposait lorsqu’il s’agissait de faire des allers-retours à Edmonton.

En février 2015, Vivian s’est rendue à Ottawa pour la toute première table ronde sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées au Canada, où elle a rencontré, avec des dizaines de familles de tout le pays, les premiers ministres des provinces, les représentants de six organisations autochtones et deux ministres fédéraux. Lors de cette rencontre, elle a exprimé son soutien à l’enquête nationale sur les femmes autochtones disparues et assassinées au Canada, estimant qu’elle pourrait mettre en lumière les lacunes existantes dans le système, en particulier lorsqu’il s’agit de signaler les personnes disparues.

Ceci a été suivi plus de deux ans plus tard par la participation de Paul à l’enquête nationale, avec son épouse Judy Cardinal. Le couple a décidé de prendre part à l’enquête afin de garder vivante l’histoire d’Ambers, bien qu’on leur ait dit au départ que son cas ne serait peut-être pas inclus. Pendant deux heures, il a témoigné de la nature peu rigoureuse de l’enquête sur la mort d’Amber et a partagé sa conviction que les choses auraient pu se passer différemment si l’affaire avait été traitée correctement. Il a expliqué que plusieurs branches de différents détachements de police avaient été en charge de l’affaire tout au long de l’enquête, sans que personne ne tienne la famille régulièrement informée de son évolution. Il a également formulé des recommandations qui, il l’espère, feront la différence dans la résolution des affaires de disparition et de meurtre de femmes autochtones. Il a déclaré qu’il devrait être interdit aux policiers de stéréotyper les victimes et que ceux qui le font devraient être sanctionnés. Il a également suggéré que les familles puissent obtenir des copies de tous les documents déposés auprès des autorités et que la politique de la GRC consistant à attendre 24 heures avant de déposer un rapport sur les personnes disparues soit abandonnée.

Paul a partagé sa frustration quant à la désorganisation de l’enquête. Il a également noté à quel point le suivi était médiocre pour ceux qui ont choisi de prendre la parole lors des nombreuses audiences tenues à travers le pays. Bien qu’on lui ait offert un soutien sur place et qu’on lui ait donné des informations sur la façon de demander des conseils une fois rentré chez lui, il dit qu’il n’était pas préparé à déterminer ses propres besoins en matière de suivi. Bien qu’il ait recours à la prière pour s’en sortir, il partage qu’il aurait aimé avoir une réunion de débriefing avec l’enquête à son terme.

Lors de la fête des mères 2015, Stolen Sisters a célébré Amber. Avec la famille, ils ont posé des affiches dans le comté de Leduc, repassé l’enregistrement audio et déposé des fleurs près du site où ses restes avaient été trouvés.

En novembre 2016, le Rallye de la justice pour les sœurs volées a eu lieu au parc Corinthian, en l’honneur des femmes disparues qui avaient été retrouvées décédées dans le comté de Leduc depuis 2002. L’objectif était de sensibiliser le public à ces affaires et de faire pression sur la GRC pour les résoudre. L’organisatrice du rassemblement, April Eve Wiberg, a partagé sa conviction que le cas d’Amber pourrait ne jamais être résolu, tandis que le chef Steve Courtoreille a exhorté la GRC de Leduc à renouveler ses efforts pour résoudre l’homicide.

En 2017, la famille a annoncé qu’elle augmenterait la récompense existante de 5 000 $ pour toute information menant à une résolution de l’affaire. Les fonds provenaient de leurs propres poches et de dons communautaires. Ils ont également donné le coup d’envoi de la campagne de médias sociaux Justice pour Amber. Ils ont créé la page Facebook Justice for AMBER Tuccaro et ont exhorté les utilisateurs du site à changer leur photo de profil pour une image d’Amber.

En 2018, un examen fédéral indépendant, basé sur la plainte que Vivian avait déposée en 2014, a conclu que l’enquête de la GRC de Leduc sur la disparition et le meurtre d’Amber était déficiente, confirmant les croyances de la famille. Le rapport de 120 pages indique que les agents impliqués n’ont pas été correctement formés ou ont choisi de ne pas suivre leur formation, et que beaucoup n’ont pas respecté les politiques, procédures et lignes directrices de la GRC. Cela concerne les mesures prises au début de l’enquête, notamment le retrait du nom d’Amber de la base de données des personnes disparues et la destruction d’éléments de preuve potentiels, ce qui n’était pas conforme au protocole. L’examen a également révélé que le traitement des déclarations des témoins par la GRC était inapproprié. Le temps pris pour interroger Vivian était « déraisonnable et inexpliqué », et de nombreux agents n’ont pas réussi à entrer en contact avec la femme qui voyageait avec Amber au moment de sa disparition. De plus, il a été constaté que les coordonnées pertinentes des témoins potentiels n’étaient pas toujours enregistrées.

Il a également été constaté que des informations inexactes sur l’affaire avaient été diffusées aux médias.

L’examen a contesté les affirmations de la famille selon lesquelles les problèmes de l’enquête étaient le résultat d’un parti pris racial, affirmant qu’aucune preuve n’a pu être découverte pour soutenir la présence d’un tel parti pris, que ce soit consciemment ou inconsciemment.

Au total, 24 conclusions et 17 recommandations ont été faites. L’une des principales recommandations était que les agents reçoivent des « directives opérationnelles », et la GRC a été chargée de faire rapport à la commission après un an sur l’état de la mise en œuvre des recommandations. Le commissaire de la GRC s’est engagé à mettre en œuvre les recommandations, et il a remercié la famille d’avoir parlé de ce qu’elle avait vécu tout au long de l’enquête.

La famille d’Amber affirme que l’examen a pris quatre ans, au lieu des moins de deux ans qu’on leur avait dit au départ. Ils partagent que sa publication leur a donné un sentiment de justification, mais qu’il n’y aura pas de clôture tant que la personne qui a tué Amber n’aura pas été trouvée. La Commission n’a pas rendu public le rapport complet, souhaitant n’en divulguer que quelques détails afin d’aider les familles des femmes autochtones disparues ou assassinées. Cela signifie que la Commission des plaintes elle-même n’est pas en mesure de commenter la révision.

En 2019, des excuses officielles ont été présentées à la famille au nom de la GRC. Le commissaire adjoint Curtis Zablocki a partagé que le sentiment d’urgence nécessaire pour l’enquête n’avait pas été présent et que l’affaire n’était pas le meilleur travail de l’organisation. Il a expliqué que les politiques et les procédures avaient été modifiées à la suite de l’enquête, y compris l’élaboration d’un système de gestion des risques pour s’assurer que les affaires ne tombent pas à l’eau, et que les agents de la GRC avaient ressenti les conséquences de leurs actions, y compris certains ne faisant plus partie de l’organisation.

La famille Tuccaro a refusé d’accepter les excuses, disant qu’elles semblaient forcées. Ils ont été rendus encore plus mécontents par le départ abrupt du commissaire adjoint de la conférence de presse, ce dernier invoquant une réunion prévue auparavant. Selon l’avocat de la famille, les Tuccaro demandent une compensation.

Après les excuses, la famille a révélé une nouvelle affiche aux partisans et a de nouveau exhorté ceux qui ont des informations à se manifester et à contacter la police.

En septembre 2019, la famille a déposé des documents pour exhumer les restes d’Amber pour des tests ADN, car ils ne sont pas sûrs que le crâne trouvé soit réellement le sien. Cela vient de leur méfiance à l’égard de la GRC. Paul explique qu’il a des doutes, étant donné la rapidité avec laquelle l’identification a eu lieu. Il note également des divergences entre le dossier dentaire d’Amber et les obturations dentaires présentes sur le crâne. Ils espèrent comparer l’ADN de Jacob à celui du crâne, afin de confirmer ou d’infirmer qu’il appartient à Amber.

En janvier 2020, la GRC a annoncé qu’un homme, qui avait contacté le détachement de Banff en décembre 2019 au sujet d’une disparition dans la région, avait publié de nombreux messages sur Facebook alléguant que son père était responsable du meurtre d’Amber, ainsi que d’autres en Alberta. L’homme, qui vit dans l’Utah, a affirmé que sa famille avait identifié la voix masculine dans l’enregistrement comme appartenant à son père, qui vivait par intermittence dans un ranch rural de la grande région d’Edmonton depuis 2009. Selon la GRC, bon nombre des affaires mentionnées par l’homme ont déjà été résolues, mais elle cherche actuellement à déterminer si les informations sont pertinentes pour l’affaire d’Amber. Ils ont noté que l’homme a fait de fausses allégations contre son père dans le passé.

Les publications sur Facebook ont depuis été retirées. Ni l’homme ni son père n’ont été identifiés, car son père n’a pas été nommé suspect ou personne d’intérêt dans les cas cités.

La famille d’Amber a refusé de commenter les allégations de l’homme.

Selon la GRC, le dossier d’Amber demeure ouvert. Bien qu’aucune arrestation n’ait été effectuée, l’homme non identifié dont la voix est entendue dans l’enregistrement audio publié est considéré comme une personne d’intérêt. Ils disent que des tuyaux continuent d’être appelés.

Théories:

1) La seule théorie dans l’affaire est que la mort d’Amber est le résultat d’un homicide, très probablement aux mains de l’homme qui l’a ramassée la nuit où elle a disparu. Ceci est dû à la région éloignée dans laquelle les restes ont été trouvés et à l’appel téléphonique qu’elle a eu avec son frère. Actuellement, la principale question que se posent les personnes qui ont eu connaissance de l’affaire est de savoir si le meurtre d’Amber a été commis par un tueur en série potentiel. Étant donné que les corps de quatre autres femmes autochtones ont été retrouvés près de l’endroit où les restes d’Amber ont été découverts, beaucoup pensent qu’il est probable qu’un tueur en série soit à l’œuvre dans la région, ciblant des femmes vulnérables. C’est une théorie que la GRC n’écarte pas, mais elle n’a pas dit s’il y a des preuves liant les cinq affaires entre elles.

APRÈS LA MORT:

Le père d’Amber est décédé en 2014.

Vivian a depuis pris en charge l’éducation de Jacob. Elle partage que son énergie l’aide à garder les pieds sur terre et qu’il partage de nombreux traits de caractère d’Amber, notamment sa façon de parler et son attitude pleine d’esprit. Elle dit que sa mère lui manque et qu’il demande fréquemment ce qui lui est arrivé.

Vivian met un point d’honneur à ce que l’histoire d’Amber reste vivante. Résoudre l’affaire est devenu son deuxième plus grand souhait, le premier étant qu’Amber soit toujours en vie.

CASE CONTACT INFORMATION:

Le détachement de Leduc de la GRC demande actuellement à ceux qui ont des informations concernant le meurtre d’Amber de les contacter. Ils ont partagé sa description dans l’espoir de rafraîchir la mémoire de quelqu’un. Au moment de sa disparition, elle mesurait 5’6″ et pesait environ 144 livres. Elle avait des cheveux noirs avec des mèches blondes et ses yeux étaient bruns. On croit qu’elle portait un chandail à capuchon Bench violet.

Les personnes ayant des renseignements sur cette affaire peuvent communiquer avec la GRC de l’Alberta au 780-412-5261 ou avec la GRC de Leduc au 780-980-7267. On peut également appeler le projet KARE au 1-877-412-5273 ou au 780-509-3356, ou transmettre des renseignements anonymes par l’entremise d’Échec au crime au 1-800-222-8477.

Crédit photo : GRC

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