Kofi Annan a reçu le prix Nobel de la paix conjointement avec les Nations unies en 2001 « pour leur travail en faveur d’un monde mieux organisé et plus pacifique ». Inga Kjer/Photothek via Getty Images hide caption

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Kofi Annan a reçu le prix Nobel de la paix conjointement avec les Nations unies en 2001 « pour leur travail en faveur d’un monde mieux organisé et plus pacifique. »

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Mise à jour à 8h36 ET

L’ancien secrétaire général des Nations unies Kofi Annan est décédé samedi, a confirmé la fondation portant son nom. Il avait 80 ans.

« Kofi Annan était un homme d’État mondial et un internationaliste profondément engagé qui a lutté toute sa vie pour un monde plus juste et plus pacifique. Au cours de sa carrière distinguée et de sa direction des Nations unies, il a été un ardent défenseur de la paix, du développement durable, des droits de l’homme et de l’État de droit », ont indiqué la Fondation Kofi Annan et la famille Annan dans un communiqué.

La fondation a déclaré qu’il est mort « paisiblement » après une « courte maladie », ajoutant que « sa femme Nane et leurs enfants Ama, Kojo et Nina étaient à ses côtés durant ses derniers jours. »

Né le 8 avril 1938 dans ce qui est maintenant Kumasi, au Ghana, Annan a pris son premier emploi dans le système de l’ONU en 1962, en tant que responsable du budget de l’Organisation mondiale de la santé, selon la Fondation Kofi Annan. Il a commencé à travailler au bureau des réfugiés de l’ONU en 1980, avant d’y accéder à des postes plus élevés dans les années 1980 et 1990. En tant que chef des opérations de maintien de la paix à partir de 1993, Annan sera « durement éprouvé par les guerres dévastatrices en Somalie, au Rwanda et en Bosnie », notait NPR en 2012.

Annan a été le septième secrétaire général des Nations unies, en poste entre 1997 et 2006. Il était le premier employé de carrière de l’ONU et le premier Africain noir à accéder au poste le plus important de l’organisation. Il a rempli deux mandats.

Il a reçu le prix Nobel de la paix conjointement avec les Nations unies en 2001 « pour leur travail en faveur d’un monde mieux organisé et plus pacifique ». Le comité Nobel « a également reconnu son engagement dans la lutte pour contenir la propagation du virus VIH en Afrique et son opposition déclarée au terrorisme international », selon la Fondation Nobel.

À Oslo, en Norvège, en 2001, Annan a parlé d’avoir « trois priorités clés » pour l’avenir de l’ONU au 21e siècle : « l’éradication de la pauvreté, la prévention des conflits et la promotion de la démocratie. Ce n’est que dans un monde débarrassé de la pauvreté que tous les hommes et toutes les femmes peuvent tirer le meilleur parti de leurs capacités. Ce n’est que là où les droits individuels sont respectés que les différences peuvent être canalisées politiquement et résolues pacifiquement. Ce n’est que dans un environnement démocratique, fondé sur le respect de la diversité et le dialogue, que l’expression individuelle et l’autonomie gouvernementale peuvent être assurées, et que la liberté d’association peut être défendue. »

Annan a quitté l’ONU en 2006, créant l’année suivante la Fondation Kofi Annan « dans le but de mobiliser la volonté politique pour surmonter les menaces à la paix, au développement et aux droits de l’homme. » Il a ensuite servi dans divers groupes de défense de la paix et du développement, notamment l’Africa Progress Panel, un groupe nommé par l’Union africaine après que des violences ont entaché les élections de 2007 au Kenya, et The Elders, un groupe de leaders mondiaux fondé par Nelson Mandela.

Annan a été nommé envoyé conjoint de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie en 2012 après le déclenchement de la guerre dans ce pays. Il a quitté ce poste par frustration, blâmant le « gouvernement syrien et son intransigeance », ainsi que les manœuvres diplomatiques de la Russie et de la Chine et du Conseil de sécurité de l’ONU.

« Je me sentais sous-couvert, et j’avais aussi l’impression que peut-être je voyais le problème différemment d’eux, parce que honnêtement, je ne vois pas de solution militaire dans la crise syrienne », a déclaré Annan à NPR en 2012.

Les diplomates du monde entier ont réagi rapidement à son décès. L’actuel secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a qualifié Annan de « force directrice pour le bien. … À bien des égards, Kofi Annan était les Nations unies. Il a gravi les échelons pour mener l’organisation vers le nouveau millénaire avec une dignité et une détermination sans pareilles », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, a tweeté ses condoléances à la famille d’Annan, ajoutant que le drapeau ghanéen sera en berne dans le monde entier pendant une semaine à partir de lundi. Annan, premier secrétaire général des Nations unies originaire d’Afrique subsaharienne, « a apporté une renommée considérable à notre pays par ce poste et par sa conduite et son comportement sur la scène mondiale », a écrit Akufo-Addo.

« Profondément attristé par le décès de Kofi Annan. L’un des véritables leaders mondiaux de notre époque. Un homme de courage, de sagesse et d’amitié. Je suis honoré d’avoir eu le privilège de travailler pour lui », a écrit sur Twitter Carl Bildt, du Conseil européen des relations étrangères.

« Kofi était le meilleur exemple de l’humanité, l’épitomé, de la décence humaine et de la grâce. Dans un monde désormais rempli de dirigeants qui sont tout sauf cela, notre perte, la perte du monde devient encore plus douloureuse », a déclaré dans un communiqué le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein.

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