L’acteur Kingsley Ben-Adir, né à Londres, a volé des cœurs dans des séries cultes comme The OA et High Fidelity. Cet automne, il incarne deux grands noms de l’Amérique : Barack Obama dans la mini-série The Comey Rule de Showtime, puis Malcolm X dans One Night in Miami de Regina King, qui sera présenté au Festival international du film de Toronto. Avec ces deux projets qui prennent de l’ampleur au cours de l’année électorale, Ben-Adir a autant de plaisir à travailler que vous à le regarder.
Fils d’un père musicien et d’une mère soignante, le seul lien de Ben-Adir avec la comédie était son grand-père. « Il était figurant dans Little Shop of Horrors. Il y avait une photo dédicacée de Rick Moranis dans le salon de ma grand-mère. »
Avec trois projets sortis cet automne, dont la nouvelle série anthologique Soulmates d’AMC, il réfléchit aux conseils de son professeur de théâtre de Guildhall : « Les cinq premières années de théâtre ne sont que de l’expérience. Après 10 ans, on commence vraiment ». Il sourit. « Putain, ça fait 10 ans pile. »
SON PREMIER emploi était le soldat n° 1 dans World War Z de Brad Pitt. « ‘On peut avoir les soldats 1, 2 et 3 pour répéter avec Brad?’ Quand on est descendus, ils ont dit : « Le soldat 1 a été coupé. Mais le premier assistant réalisateur avait fait attention et d’autres répliques sont apparues pour moi plus tard. » Il les récite. « Je n’oublierai jamais. »
DE SES DEUX séries télévisées annulées de façon controversée, « je pense allé me coucher », dit-il, mais admet être surpris pour High Fidelity de Zoë Kravitz. « J’imagine qu’il y aurait eu une fin heureuse… »
EN JANVIER, il a « tourné Obama et Malcolm X en même temps, faisant des allers-retours entre la Nouvelle-Orléans et Toronto – un tournage de 40 jours non-stop. Chaque heure était vraiment importante. »
Le dialecte était sa pierre de touche pour Obama. « C’est l’une des voix les plus reconnaissables de la planète. Ce serait cool de le rejouer dans 20 ans. Avec le temps, je suis sûr qu’il y aura un film qui ne parlera que de lui. »
Il espère faire le portrait d’un Malcolm X nuancé. « Je suis persuadé qu’il était en fait très gentil et doux, pas le démagogue lacérant. Un père, un mari. Avec ce film, les gens vont commencer à peser où nous en sommes. Quand Malcolm dit : « Les Noirs meurent dans les rues », qu’est-ce qui a changé ? »
Mise en scène de NADIA ALTINBAS ; production sur place de TOM PATTINSON ; remerciements spéciaux à JERMAINE AMPOMAH ; pour plus de détails, rendez-vous sur VF.COM/CREDITS
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