Les dindons passent la plupart du temps au sol et préfèrent souvent courir pour échapper au danger pendant la journée plutôt que de voler, bien qu’ils puissent voler rapidement et puissamment sur de courtes distances comme la majorité des oiseaux de cet ordre le font par nécessité. Le perchoir est généralement haut dans les arbres, à l’abri des prédateurs qui chassent la nuit, comme les jaguars, et généralement en groupe familial.
Le dindon ocellé est un généraliste en termes d’habitudes alimentaires. Il est connu pour se nourrir d’une grande variété de fourrage, y compris mais non limité aux insectes, tels que les coléoptères, les papillons de nuit et les fourmis coupeuses de feuilles, les graines de graminées, les noix et les feuilles (Sugihara et Heston 1981). On a observé que les taux d’alimentation des dindons ocellés mâles étaient nettement plus élevés en janvier, avant le début de la saison de reproduction, que lorsque celle-ci battait son plein (Sugihara et Heston, 1981). Avant la saison de reproduction, les dindons mâles adultes ont été observés dans des troupeaux ne dépassant généralement pas trois oiseaux matures, alors que les troupeaux de huit oiseaux ou plus étaient composés de dindons et de poules d’un an (Sugihara et Heston 1981).
La saison de reproduction du dindon ocellé commence au début de février lorsque les premiers glouglous se font entendre. La saison de reproduction atteint son apogée en mars et s’achève à la fin du mois d’avril. Les dindons ocellés mâles se livrent à un spectacle élaboré et fougueux pour attirer les femelles (Gonzalez et al. 1998). Les dindons ocellés utilisent leurs éventails de queue tout comme les sous-espèces de dindons d’Amérique du Nord ; cependant, il existe plusieurs différences distinctes entre le spectacle des dindons ocellés et celui de leurs cousins nord-américains. Les dindons mâles commencent la danse d’accouplement en tapant leurs pieds contre le sol en succession rapide. Ensuite, les oiseaux mâles déplacent les plumes de leur queue d’un côté à l’autre tout en faisant vibrer rapidement leurs ailes et en faisant glisser l’extrémité de celles-ci contre le sol. Tout en effectuant cette danse, le mâle se déplace autour de la femelle en s’assurant que la surface dorsale des plumes de la queue est constamment en vue de la femelle (Gonzalez et al. 1998). Les dindonneaux ocellés éclosent entre mai et juillet après une période d’incubation de 28 jours. La femelle dindon ocellé pond de 8 à 15 œufs dans un nid bien dissimulé sur le sol. Les dindonneaux sont recouverts d’un plumage juvénile brun rougeâtre qui leur permet de se fondre dans leur environnement pour se cacher des prédateurs. Les jeunes sont précoces et capables de quitter le nid après une nuit. Ils suivent ensuite leur mère jusqu’à ce qu’ils atteignent le jeune âge adulte où ils commencent à se déplacer bien que se regroupant souvent pour se percher.
Les vocalisations des dindons ocellés de la poule sont similaires à celles de leurs parents nordiques, cependant la vocalisation du mâle connue sous le nom de « glouglou » est très différente en comparaison. Le glouglou commence par plusieurs « coups » de basse fréquence, un peu comme le bruit d’un petit moteur à essence qui démarre. Lorsque le rythme des bruits augmente, le glouglou typique est produit » (Gonzalez et al. 1998). Branton et Berryhill (2007) ont observé que le dindon ocellé mâle ne glougloute pas en soi comme le dindon sauvage. Son chant est plutôt distinct et comprend six ou sept sons de basse semblables à ceux d’un bongo, dont la cadence et le volume s’accélèrent jusqu’à ce qu’un crescendo soit atteint, après quoi la tête de l’oiseau est complètement dressée et il émet une série de coups de bec plutôt aigus mais mélodieux. Le dindon ocellé commence généralement son chant 20 à 25 minutes avant le lever du soleil – comme le dindon sauvage.